Dans le cadre de la Convention Locale d’Éducation Artistique et Culturelle signée avec Dieppe-Maritime (communauté d’Agglomération de la Région Dieppoise), la DRAC Normandie et la Direction des services départementaux de l’éducation nationale de la Seine-Maritime, DSN continue son travail de résidence d’artistes dans une commune de l’agglomération. Après Arques la Batailles, Offranville, Varengeville, Hautôt sur Mer, Martin Église et Saint Aubin Sur Scie/Sauqueville, pour la 7ème année, c’est au tour de Rouxmesnil-Bouteilles.
La compagnie Tourneboulé (codirigée par Marie Levavasseur et Gaëlle Moquay) s’implantera dans la commune. Leur travail avec les enfants des écoles Les Farfadets et La Salicorne et les Rouxmesnilais s’articulera autour des questionnements qui émergent dès le plus jeune âge : comment sortir du soi ? Pourquoi est-il si difficile de rencontrer l’autre ?
L’équipe est composée de plasticiens, de scénographes, de marionnettistes, de comédiens…, au total, ils seront cinq semaines en résidence de janvier à juin. L’issue de cette expérience, débouchera sur un spectacle pour enfants à partir de 3 ans. Le 23 juin 2018, la compagnie lilloise présentera une ébauche de son travail …. En attendant de découvrir l’intégralité du spectacle prévu pour 2019 – 2020.
Pour l’heure, DSN accueillera en mars, le spectacle de Jean Philippe Nas, nourrit de la collaboration avec les écoliers de Saint Aubin Sur Scie/Sauqueville, deux ans auparavant.
Pour faire partager le travail qui sera effectué avec les élèves, des élus, les enseignants, représentant de l’académie et des atsem ont participé à un atelier théâtral surprenant, mais très enrichissant !!!
INTENTION
Pourquoi est-ce si difficile de comprendre l’autre et de se faire comprendre ? Si difficile parfois de dire ?
Cela commence dès le début.
On se sent souvent démunis pour traduire les pleurs d’un bébé, décrypter ses émotions. Et ce chemin pour entrer en relation avec l’autre ne se simplifie pas forcément quand on maîtrise la parole.
Comment réussir à transcrire au plus juste, qui nous sommes et ce que nous voulons, comment écouter, entendre, se faire entendre ?
Que cela se passe dans la cour de récréation ou se poursuive à l’échelle du monde, que cela remonte à notre naissance, ou se prolonge jusqu’à l’heure de notre dernier souffle, il n’est pas simple de communiquer les uns avec les autres de manière aisée et apaisée !
Et pourtant, accepter de se parler, malgré ses différences de points de vues, de culture, de schémas de pensée, c’est accepter de créer un pont entre deux êtres, c’est construire ensemble une humanité commune.
Refuser le dialogue, c’est en quelque sorte nier l’existence de l’autre. C’est lui dire, par du silence vide, qu’on ne souhaite plus le considérer.
La communication se résume-t-elle pour autant qu’aux mots ?
Il faut aussi savoir laisser place au silence pour entendre ce qui résonne à l’intérieur de nous-mêmes. C’est quand on se sent bien avec quelqu’un qu’on peut se taire en toute confiance…
Avec cette nouvelle création, nous voulons explorer la question du langage dans la construction de notre socialisation et de nos identités multiples.
À travers cette histoire d’amour au pays des loups, nous imaginons une parabole pour réfléchir ensemble sur ce qui constitue l’essence du lien entre les Hommes, qu’ils soient petits ou grands.
« Un vieil Indien explique à son petit-fils que chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent bataille. Le premier loup représente la sérénité, l’amour, la gentillesse, le second loup représente la peur, l’avidité et la haine. Lequel gagne ? Demande l’enfant. Celui que l’on nourrit, Réponds le grand-père.» Sagesse Amérindienne
Marie Levavasseur et Gaëlle Moquay