Journée nationale d’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Cette cérémonie s’est déroulée mardi 5 décembre 2017, en présence d’élus et des représentants des Anciens Combattants. Mr le maire a fait lecture du message de Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Armées, avant le dépôt de gerbe. En hommage aux victimes, une minute de silence a été observée.
« En cette journée nationale, la République rend un hommage solennel aux « morts pour la France » et aux victimes civiles de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.
Il y a 55 ans, une guerre, commencée huit ans plus tôt, et longtemps niée s’achevait. Son souvenir demeure vivace et encore douloureux pour beaucoup d’hommes et de femmes qui eurent à en souffrir. Ce conflit et ses conséquences ont bouleversé la France comme l’Algérie. L’armée française dut affronter des combats multiples et violents. Les appelés et les rappelés durent participer à cette guerre cruelle et pour beaucoup rentrèrent en métropole meurtris dans leur chair et dans leur âme. Chaque famille fut plongée dans l’attente du retour et dans l’inquiétude des nouvelles.
De nombreux civils perdirent la vie ou furent durablement marqués physiquement et moralement. Des centaines de milliers de personnes, rapatriés et harkis, franchirent la Méditerranée, elles furent contraintes de quitter une terre qu’elles aimaient. A l’abandon de la terre natale et au déracinement s’ajouta la souffrance due à l’accueil qui leur fut réservé. Aujourd’hui, la Nation toute entière se souvient des 25 000 combattants morts pour la France en Afrique du Nord. Nous honorons leur mémoire, leur courage et leur sacrifice. La France se souvient également avec émotion des victimes civiles tuées au cours de ces années, des disparus, des drames personnels et des tragédies familiales. Que les familles, les proches et les camarades de tous ceux qui sont tombés soient assurés du souvenir et du soutien de la Nation.
En 2017, la mémoire individuelle, familiale et associative de ces années est encore très forte ; elle contribue à l’appropriation de cette part d’histoire de notre pays par les nouvelles générations. Plus d’un demi-siècle après ces faits et sans oublier les souffrances d’hier, nous devons progresser ensemble vers l’apaisement des mémoires et continuer à emprunter le chemin de la réconciliation. »