C’est la 17ème année que nous nous réunissons devant cette stèle érigée en 2002, afin de rendre hommage aux 2 civils ainsi qu’aux 10 courageux et valeureux aviateurs qui sacrifièrent leur vie pour que nous puissions, aujourd’hui, nous exprimer librement dans une démocratie… Une démocratie qui a bien failli nous être enlevée. Simultanément, Anthony LEWIS guide du cimetière de Colleville sur Mer a procédé à un rituel, qui consiste à disposer conjointement le drapeau français et américain sur la tombe des soldats, ensuite il frotte une poignée de sable des plages du D-Day sur la gravure de la croix, pour mettre en relief les écritures, ainsi les visiteurs du jour se recueillent davantage sur ces tombes misent en avant. En témoignages, des photos représentant les six tombes nous sont parvenues par mail, ainsi qu’un courrier exprimant ses sentiments. ⇒Courrier du guide du cimetière américain de Colleville Sur Mer
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Touchés et profondément émus part notre démarche, Tanya HODDER, Carl BOZENAN citoyens américains et amis d’enfance de Diane BOUTIER, ont tenu à renouveler leur présence à cette cérémonie, en associant leur parent Judy et James HODDER (ancien vétéran de la US Air Force). Habitant respectivement au Colorado et en Pennsylvanie.
Extrait du discours de J-Claude Grout : « Cet hommage rendu aux États-Unis, à votre pays, chers citoyens américains, votre pays qui a déployé des moyens gigantesques pour que cesse la barbarie nazie. Merci vraiment, de nous faire l’honneur de votre présence dans notre village…… » Lire la suite………
Émotion contenue, mais palpable à la lecture du poème « LIBERTÉ » de l’auteur français Paul Éluard (écrit en 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale, comme une ode à la liberté face à l’occupation allemande) et l’énoncé des noms et professions des victimes du crash, par les enfants de CM1 et de CM2 des classes de Mme LETESSIER et Mme SCHNELBACH. Diane, qui est aussi auteur de talent, leur a offert ‘SPOOKY’, l’un de ces derniers livres…
Lilly-Rose DUMONT-CATELAIN, Anaïs MILLE, Juliette MODESTE, Souad BENCHOUBOU, Inès ES-BAY, Jeanne LEVILLAIN, Alexane LEPORC, Axel LALLIER, Anaïs LACOINTE, Océane BELLENGER-LOEUILLET, Louiza CORUE, Vincent HÉROUARD.
C’est au souffle de la cornemuse écossaise et en tenue traditionnelle, qu’Alban VIOGNE du Rouen Pipes and Drums, nous a accueillis aux portes de la mairie avant la suite des festivités. Claude SACEPE, membre de l’Association Jubilée et d’Artistes Promotion, a quant à lui donné la mesure à l’assemblée pour entonner les paroles d’une chanson de circonstance « Les Ricains » de Michel SARDOU.
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D’année en année, cette cérémonie rassemble, génère des rencontres, des échanges Franco-américains et toutes les informations collectées nous font découvrir bien plus que des soldats…. Des hommes vulnérables et des familles meurtries. Ces précieuses correspondances nous plongent dans l’intimité de ces jeunes soldats, parfois quelques jours seulement avant que le destin ne leur ôte la vie.
Diane BOUTIER, désespérait de recevoir des nouvelles de la famille de Clifford STAFFORD, c’est chose faite !! Deux jours avant la cérémonie, un mail lui est parvenu, apportant des éléments complémentaires sur ses recherches. Une photographie et une lettre de Clifford STAFFORD adressée à sa sœur Véra, datée du 6 décembre 1943, soit près de 2 mois avant sa disparition…. Ce courrier reflète la dure réalité des familles américaines, qui voyaient tour à tour leurs fils incorporer l’armée, sans que parfois aucun ne revienne. Des fratries entières furent décimées, laissant des familles sans descendances. Par la suite, la Sole Survivor Policy, fut créée par l’armée américaine pour protéger les membres d’une famille de la conscription ou de servir au front s’ils avaient déjà perdu des membres de leur famille durant leur période militaire. Le frère cadet de Clifford ne bénéficiera pas de cette loi Sullivan, qui prendra effet quelques mois plus tard…. Il sera envoyé au combat…… Le film « Il faut sauver le soldat Ryan » est à l’image de l’époque et se nourrit de faits réels. ⇒Courrier de Clifford Stafford à sa soeur Véra, daté du 6 décembre 1943